Mona Longueville - Créatrice et Conseils en Steampunk
A la fin de l'année dernière, j'ai évoqué sur les réseaux sociaux mon envie d'écrire une série d'article sur les robots. Pourquoi ? Parce que les robots c'est trop cool - comme les nœuds papillons d'ailleurs. Et vous avez été nombreux et nombreuses à approuver ce thème, je vous en remercie, c'est super d'avoir autant de soutien. J'ai commencé à m'intéresser au Steampunk grâce aux costumes, et à la créativité que l'on peut exprimer via la couture et le Do It Yourself*. Pour commencer cette série d'articles, je me suis donc tournée vers un Vaporiste dont le costume m'a énormément marquée en 2022 : Korri O'Korgan, et son robot d'origine mexicaine, j'ai nommé Tuco, il hombre mecanico.
Korri, que j'ai connu via le forum Steampunk.fr, a gentiment accepté de répondre à mes questions : Qu'est ce qui t'a inspiré, es tu parti d'un robot déjà existant ? "Je ne suis pas parti d'un robot déjà existant... Même si techniquement c'est l'évolution d'un autre de mes costumes, un robot pirate. Je me suis quand même beaucoup inspiré des déguisements qu'on pouvait se faire quand on était petit avec un carton pour le corps, un pour la tête et des bouchons de bouteille pour faire des boutons. Je voulais faire un robot parce que c'est quelque chose qu'on voit rarement dans le steampunk en France, et je voulais faire un méchant parce que c'est encore plus rare qu'un costume de robot. J'invente toujours une histoire** à mes costumes pour en faire des personnages à part entière. Voici donc Tuco, un automate d'aide agricole qui a viré desperados après que son propriétaire ait mis de la tequila par erreur dans la chaudière du robot. La principale inspiration de ce robot est son homonyme du film Le bon, la brute et le truand. Bande-annonce du film mythique Le bon, la brute et le truand, de Sergio Leone, en 1966 C'est la quintessence de ce genre de film. Une petite pépite à regarder. Tuco est dans ce film un bandit comique, maladroit et volubile, recherché par les autorités. Combien de temps as tu mis (approximativement) pour concevoir et réaliser ta tenue ? En terme de temps je ne saurais pas trop dire, la conception est plutôt simple. Le plus compliqué c'est de trouver LA pièce qui va bien aller. En l'occurrence, j'ai eu la chance : le pot de fleur qui me sert de tête s'ajuste parfaitement sur l'ouverture du bidon de jardinage qui me sert pour le corps. Allez, je dirais une bonne journée de travail en comptant le découpage et la peinture. Croquis de la base du projet - il faut toujours coucher ses idées sur papier, pour voir les différences avec la réalisation finale, s'il y en a. Comment est ce que tu t'y es pris ? As tu des anecdotes à raconter sur la création de ce robot ? Le corps est un bidon en plastique de jardinage dont le fond est découpé pour laisser passer mon corps. La tête est un pot de fleur - mis à l'envers - avec de la moustiquaire pour la bouche et une lampe autocollante pour l'œil. Le Sombrero est fait avec des chutes de mousse isolante pour climatiseur. Au début j'avais peur qu'on m'accuse d'appropriation culturelle*** mais finalement je me suis inquiété pour rien car je n'ai eu que de bons retours sur le costume. Je fait parfois peur aux gamins mais en général ils adorent. Des photos du WIP (ou Work In Progress) du costume du robot Steampunk Tuco - On distingue bien les différentes parties utilisées Petite curiosité, d'où te vient le poncho ? J'ai trouvé le poncho sur Vinted. Est ce que ça change quelque chose pour toi d'être en convention avec un masque ? Est ce que tu as un rapport différent avec le public, avec les amis présents ? Est ce que tu t'autorises plus de choses en terme de Roleplay ? En vrai, c'est complètement à double tranchant, d'un côté je m'éclate à jouer mon personnage, je joue avec le public, j'hésite pas à poser quand on me le demande sans me soucier de la tête que j'ai sous le casque. D'un autre côté je sais que je ne vais pas forcément pleinement profiter de la convention parce que je sacrifie pas mal de confort, j'ai chaud, je passe difficilement dans les allées si il y a un peu trop de monde, je me soucie constamment de ne pas accrocher le costume dans quelque chose ou quelqu'un pour ne pas abîmer quelqu'un ou quelque chose... Je ne vais pas forcément profiter des stands à cause de la vision réduite ou alors je suis obligé de retirer le casque qui est encombrant à porter à la main. Je sais aussi que je vais avoir mal aux épaules et souffrir de courbatures pendant une semaine juste pour l'avoir porté un weekend. On imagine en effet le poids d'un tel attirail, ou la difficulté à se frayer un chemin à travers les stands... Chapeau ! Mais tout ça vaut le coup je trouve parce que j'adore faire rigoler les enfants et les parents, jouer avec d'autres personnes en costume qui vont parfois trouver un adversaire le temps d'une photo ou d'une vidéo. Ce genre de costume me permet aussi de temps en temps de faire la statue au bord d'un stand et effrayer la pauvre victime qui m'observe de trop près pensant que je suis un mannequin décoratif (par les dieux ce que je kiff faire ça xD ) Tuco contre Lady Eidolon, pour un duel imaginaire entre amoureux - photo par Justine Gozillon Le steampunk m'a vraiment appris à vaincre ma timidité mine de rien, mais elle a tendance à ressortir quand même lorsque je porte un costume où on voit mon vrai visage. Et puis j'aime bien quand les copains du steam me traitent de grand malade quand ils me voient arriver en scaphandre par 30°C à l'ombrelle xD ..." 01001101 01100101 01110010 01100011 01101001 00100000 01100100 01100101 00100000 01110110 01101111 01110100 01110010 01100101 00100000 01101100 01100101 01100011 01110100 01110101 01110010 01100101 Eh oui, à la suite de cette interview, et de cette erreur de frappe, on peut officiellement dire que les robots sont toujours aussi cools, et que quand un.e Vaporiste juge la température, ce n'est pas à l'ombre, mais à l'ombrelle. So steampunk de dire ça, je trouve. Si vous avez aimé découvrir Tuco, el hombre mecanico, et en attendant mes prochains articles sur les robots et le Steampunk, je vous conseille d'aller regarder les deux émissions youtube ci-dessous : Une belle interview de l'inventeur et artiste plasticien Futuravapeur avec ses Robotrons En savoir plus sur les robots d'hier et aujourd'hui avec Nicolas Rougier Avant de finir totalement cet article : si Tuco fonctionne grâce à de la tequila dans sa chaudière, personnellement mon sang est sans doute composé de thé. Cet article vous a plu et vous en voulez d'autres ? Aidez-moi à carburer à l'earl grey et au oolong chataîgne, en me payant un thé sur Ko-fi ! Cela me permettra de vite revenir publier sur les robots, les automates et les androïdes d'hier et aujourd'hui, et leur rapport avec le Steampunk. Salutations Vaporeuses, Mona Longueville #steampunk #robotsteampunk #costumedequalitay #steampunkfrance #steampunkfrancophone #robotméchant #lebonlabruteetleméchant #stylepulp * DIY ou Do It Yourself, en français : Fais le toi-même, est une des bases du mouvement Punk, et par conséquent du Steampunk. J'en ai déjà parlé dans cet article.
** On parle d'histoire, mais on peut aussi parler de background pour un personnage : d'où vient-il, qui était sa famille, quelles sont ses motivations. *** On parle d'appropriation culturelle quand quelqu'un se sert des éléments matériels et immatériels d'une culture pour l'usurper, la réduire uniquement à des clichés, avec une connotation d'exploitation et de domination. Ici, avec ce costume, nous sommes plutôt du côté clair de la force, vers l'appréciation culturelle : on connaît les risques de l'appropriation (donc on les évite au maximum), on se base sur des éléments culturels issus de la pop culture, et on sait les diffuser, en parler. Ce que j'aime avec l'appréciation culturelle, c'est qu'on se base sur l'apprentissage de l'autre, sur l'échange interculturel, qui provoque de l'enrichissement. On est loin d'une attitude qui serait uniquement basée sur le politiquement correct.
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Les années passent et se ressemblent… Les traditions se font, et se défont. Cette année, il n’y a pas eu sur Paris de Noël Steampunk organisé par l’association la Société des Libellules. J’aurai voulu vous embarquer dans un conte de fin d’année à la Dickens, avec les fantômes des Noëls passés, présents, et futurs… Par simplicité d’écriture (j'ai commencé à rédiger cet article en étant en mode « j'ai trop mangé/trop bu, c’est la période des fêtes, quel jour on est déjà… ? ») je vous propose de se contenter des jolis souvenirs des Noëls d’avant…
Il y a eu la sortie du 15 janvier 2022, « le dernier Noël après la fin du monde » qui a dérogé à cette règle. Ce titre, comme vous vous en doutez peut-être, est un clin d’œil à l’excellent livre Le dernier restaurant avant la fin du monde, qui est le deuxième volume de la pentalogie Le guide du voyageur intergalactique de Douglas Adams. Ce livre a lui-même inspiré le titre du bar Parisien « Le dernier bar avant la fin du monde », que j’avais eu la chance de découvrir pendant le premier Steam-Tour, en 2012, soit il y a dix ans, quand je commençais le Steampunk... Oui, j’avais promis que cet article parlerait de souvenirs, je ne mentais pas. Allez, en route ! Les coulisses du musée des arts forainsGrâce au réseau de Lady Chapillon, créatrice du forum steampunk.fr, nous avons pu de nombreuses fois profiter d’un lieu merveilleux et magique. J’ai nommé, le musée des arts forains, dans les pavillons de Bercy. Oui oui, en plein milieu du 12ème arrondissement se cache de la féérie à l’état pure. Très peu ouvert dans l’année (ce qui garantit son côté exceptionnel), on y trouve des manèges datant du 19ème et du 20ème siècle, conservés avec soin, et remis en état pour le bonheur des petits et des grands. Un aperçu de ce magnifique musée Le visiteur et la visiteuse pourront se diriger vers le guichet, et acheter des billets afin de monter à bord du Vélocipède, ou des Gondoles Italiennes, ou participer à une course endiablée… ou préférer une visite libre, afin de profiter des spectacles proposés, admirer les décors, écouter du chant mongol diphonique, ou encore valser en amoureux, dans une ambiance de cirque et de fêtes. Bref, c’est tout à fait charmant, et à faire au moins une fois dans sa vie. Deux Vaporistes plein d'amour qui dansent, immortalisés par Angeline Mattiocco C'était le jour où je les rencontrais tout les deux, Sophie Calomme et Antoine Jolivet, après avoir BEAUCOUP discuté avec ce dernier sur les réseaux pendant des années... Les joies des rencontres internet ! Les Vaporistes présent.e.s lors des sorties profitent de cet endroit enchanteur… mais font aussi profiter le public présent de leurs habits, et d’interactions dans un esprit RolePlay. Par exemple, descendre d’un manège avec une robe longue genre silhouette 1860, et saluer les enfants d’un air de Mary Poppins… être en rouge et blanc, tel un père Noël à vapeur, qui cherche son Rudolph partout… ou bien encourager les automates de la course, en les invectivant tel un croisement entre un capitaine Haddock et un titi parisien à l’accent vieillot… Ces échanges sont l’occasion de parler de la passion du Steampunk, du théâtre ou du jeux de rôles, et de faire vivre la magie des fêtes. L'ambiance du musée est très feutrée, et les lumières très chaudes... De quoi perdre parfois son sens de l'orientation, mais on s'habitue très vite. La cour du musée des arts forains propose toujours de quoi se restaurer, et quelques boissons typiques de l'hiver, comme des vins chauds ! La course des garçons de café, un grand moment typique et incontournable à Paris ! De plus, le directeur de ce musée est un grand fan du Steampunk, et apprécie grandement nos venues costumées, et les encourage. Une année, grâce à sa générosité et à son engouement pour le mouvement, il nous a permis de venir voir les coulisses du musée... De grandes réserves où attendent des éléments de manèges, soigneusement préservés, en attente d'être réparés, remis en valeur... Un délice à voir ! Cette girafe a peut être attendu quelques mois dans la réserve, avant d'être restaurée et mise en scène, pour être admirée du public ! Sylar et Herr Rizon, l'air canaille, prêts à fêter dignement la fin d'année Le musée des arts forains regorge de spots pour se prendre en photo, du pain béni pour les photographes qui nous accompagnent à chaque fois ! La hotte à cadeauxAfin de se gâter entre amis, même quand on ne se connaît pas, ou pas trop, la tradition de la hotte à cadeaux est toujours d'une grande convivialité. Pour faire plaisir, la Société des Libellules - association Steampunk Parisienne que j'ai participé à fonder en 2014, dont j'ai été Présidente / Graphiste puis Secrétaire / Graphiste - préconisait d'offrir quelque chose en rapport avec le Steampunk, aux alentours de 5-10 euros, si c'était un objet acheté dans le commerce, ou qu'il fallait acheter des fournitures pour le fabriquer. Les Vaporistes sont de grands fans de Science-fiction. Les livres sont donc toujours mis à l'honneur dans les cadeaux que l'on trouve dans la hotte. C'est l'occasion de faire découvrir à quelqu'un un ouvrage qui nous a plu, et d'en parler ensuite durant la soirée. Une bonne façon de rompre la glace pour faire connaissance ! On peut aussi en profiter pour offrir des objets hors du commun, chinés en brocantes. Raconter ensuite l'histoire de l'objet, sa provenance, le vide-grenier où vous avez âprement discuté le prix ! Si vous n'avez pas toutes ces informations en tête, vous pouvez toujours inventer une lutte contre un automate aux dents tranchantes : la personne qui recevra le cadeau s'en souviendra, à coup sûr... Ici, vous avez un cadre chiné en brocante, avec une montgolfière en papier découpé, sur le thème de Noël, offert pendant le dernier Noël après la fin du monde... Histoire de s'envoler avec légèreté, loin des soucis post-covid, et flotter au-dessus des effluves de Smog... Oh oh oh ! Les cadeaux offerts peuvent aussi être fait à la main. Le Steampunk, après tout, comme je l'avais expliqué dans mon article "Le Punk dans le Steampunk", encourage le Do It Yourself, c'est à dire le fait d'apprendre à faire les choses par soi-même. Je conseille juste, pour les cadeaux de hotte, de s'y prendre un peu en avance afin de trouver quelque chose de qualité, et de glisser dans le paquet - ou dans le furoshiki - une note indiquant que le cadeau vient de vous. Cette charmante petite attention évitera les questions du genre "Mais au fait, qui m'a offert ce superbe présent ? Il faut que je le ou la remercie !" Les visites de muséesEntre uchronie et anachronisme, au musée d'Orsay La Société des Libellules s'est toujours présentée comme une association de promotion de la culture Steampunk, créatrice de temps de rencontres entre Vaporistes. C'est donc tout naturellement que des sorties culturelles entre adeptes du Steampunk se sont intégrées aux programmes des sorties de fin d'année. Cela permet des interactions roleplay comme au musée des arts forains, avec les visiteurs et les visiteuses, mais aussi le bonheur d'être devant un tableau du 19ème siècle, habillé quasiment comme dans le tableau ! Comme si la peinture avait pris vie... Découverte du musée de la Vie Romantique, au pied de Montmartre... Un plaisir de voir les affaires de l'écrivaine Georges Sand ! Et ensuite de boire un chocolat chaud bien mérité dans le salon de thé attenant. Il faut cependant souligner que, bien que je raffole de ces moments, les visites des musées ne sont pas forcément les moments où les Vaporistes sont au rendez-vous, lors des rassemblements de fin d'année. C'est toujours délicat de prévoir ce genre de moments, quand on fait partie de l'orga. Est-ce qu'on prévoit la sortie au musée après les arts forains, dans quel cas ça va faire trois activités dans la même journée - musée des arts forains, deuxième musée, et ensuite la soirée ? Est ce qu'on prévoit le musée le dimanche, ce qui permet de prévoir un week-end dans l'esprit des Steam-Tours, mais dans ce cas on ne prévoit rien avant 14h du matin, car ça sera le lendemain de la soirée, mais celles et ceux qui viennent sur Paris spécialement pour les retrouvailles devront partir prendre leurs trains ? Je n'ai pas vraiment de réponse à cette question. Dépoussiérer l'image de la visite au musée pour la rendre fun n'est pas chose aisée, même face à des férus d'histoire, avec un sens de l'esthétique poussé. La danseuse au repos de Degas, au musée d'Orsay, en 2020 Pour en savoir plus sur cette sculpture et les conditions des danseuses de l'époque, c'est par ici (eh oui aller au musée, ce n'est pas seulement savourer de l'art, c'est aussi en apprendre plus sur les us et coutumes des époques précédentes...) Je peux simplement parler de la vive émotion de découvrir enfin une œuvre en vrai, de l'admirer avec une bonne lumière - les musées Parisiens sont au top en terme de scénographie, en général - en compagnie de quelques motivé.e.s, qui pousseront eux aussi des soupirs d'aise face à un tableau, ou une sculpture. Aussi, la vue de la danseuse au repos de Degas, et son ruban dans les cheveux me restera longtemps en mémoire. Quelle précision, quelle délicatesse, quelle finesse. Les petits bonus prévus quand on fait partie de l'organisationL'avantage de faire partie de l'orga, c'est qu'on peut prévoir des surprises en plus pour les invités. Un peu comme quand on est petits, et que les membres de la famille plus âgés préparent les fêtes avec des costumes, des manigances pour mieux nous surprendre et faire vivre toujours un peu plus longtemps la magie de Noël. Des petits badges, des petits badges, encore des petits badges ! Tout d'abord, les badges. Oui, une de mes principales motivations pour organiser des événements Steampunk, c'est tout simplement ça. Pouvoir aider au choix du design du badge, le concevoir, régler des détails de précision sur la gravure laser, puis passer - toujours la veille de l'événement sinon ce n'est pas drôle - une heure ou deux à coller les fixations à l'arrière entre membres de l'association, en prenant l'apéro, et des nouvelles des un.e.s et des autres. Parmi les autres activités proposées, on peut noter la fabrication de ce puissance 4 en gravure laser, ainsi que d'autres jeux et des lots à gagner pour les concours d'éloquence. Le but ici n'est pas de mettre des libellules partout - quoique - mais bel et bien de continuer cet idée de Do It Yourself et d'immersion. Soigner les petits détails, c'est aussi permettre aux invités de la fête une réelle déconnexion, et d'être quelques heures hors du temps, du quotidien... à simplement jouer comme des enfants. Des enfants qui ont grandi et qui reprendront une pinte de bière de Noël, certes. Pour revenir sur les concours d'éloquence, l'acoustique des lieux ne permettait pas forcément toujours de profiter au mieux des discours inventés par les participant.e.s, pour coller au mieux au thème de l'année. Mais j'ai toujours été agréablement surprise par l'imagination déployée, la verve de certain.e.s, et la complexité des récits que l'on peut obtenir avec dix minutes de préparation uniquement. (Je mettrai tout ceci au profit de l'émulation du groupe et de l'esprit bon enfant qui se dégagent de ces moments, plutôt que d'attribuer tout cela à la consommation de bière de Noël précédemment évoquée...). Une parodie de chant de Noël, par Esther Cristol - je plaide coupable, je lui avais donné l'idée - et j'ai eu grand plaisir à mettre tout ça en page Une véritable joie de chanter tous ensemble à la fin de la soirée ! Que serait la période des fêtes sans un chant approprié ? Que serait une sortie Steampunk sans un peu d'auto-dérision ? C'est pour cela qu'une année, nous avons parodié "Mon beau sapin" en "Mon beau rouage". La question du rouage et de son port fait souvent débat dans la communauté Vaporiste. J'en parlerai sans doute dans un prochain article. Ici, à travers cette réécriture d'une chanson bien connue, nous avions décidé de lui rendre hommage. En jouant sur la proximité entre le foret et la forêt, et en incorporant les mots craft (synonyme anglais pour bricolage, en gros), et steameurs (équivalent de Vaporiste), le texte s'inscrit dans le mouvement Steampunk avec simplicité et humour. Elie Eastwick, présidente de la Société des Libellules, en mode smile et bonnet de Noël à la sauce Steampunk Dernière chose qui me tient à cœur particulièrement dans les souvenirs des Noël Steampunk, c'est la complicité avec les membres actifs de la Société des Libellules, particulièrement Elie Eastwick et Esther Cristol. Faire partie de l'organisation demande beaucoup de temps, beaucoup d'engagements, mais grâce à la locomotive de tête, on part loin, parfois très loin dans nos délires... et les Vaporistes comprennent, nous suivent, et nous remercient chaudement... Comme je vous remercie énormément à mon tour d'avoir lu tout cet article. S'il vous a plu, si vous avez un souvenir à rajouter, je vous invite à laisser un commentaire, ou alors, à défaut d'un vin chaud sur le marché de Noël, à aller sur mon profil Ko-fi me payer un thé. Oui j'ai toujours le projet d'un jour donner des conférences basées sur mes articles et mon expérience de plus de dix ans dans la sphère du Steampunk, mais le père Noël vient juste de passer, j'ai déjà eu des supers cadeaux, du coup je me résous à des objectifs plus raisonnables pour l'instant ! En attendant, je vous souhaite une merveilleuse année 2023, pleine de bonnes choses et de rétro-futurisme ! Avec des rouages en prime. Salutations vaporeuses, Mona Longueville #steampunk #steampunkfrancophone #steampunkparis #retrofuturisme #noelsteampunk #sortiedenoel #meilleurssouvenirsdenoel Ressources utilisées pour écrire cet article : vous vous en doutez, principalement mon cerveau et mes souvenirs. Je profite cependant de cette partie pour vous encourager à aller visiter des musées, c'est si cool. et encore une fois, bonne année 2023 !
Paris, 14 rue Bonaparte, 1830. L’école des Beaux-arts ouverte depuis 1817 déménage dans cette rue du 6ème arrondissement. Dans les spécialités enseignées, on trouve la prestigieuse Architecture. Les élèves de cette section pouvaient suivre deux types d’ateliers : soit « officiels ou intérieurs », situés au sein même de l’école, ou « libres et extérieurs », et disséminés dans le quartier. En tous les cas, ces élèves sont rattachés pédagogiquement à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, et sont soumis à des rendus chaque semaine. Le vendredi à midi, leurs travaux doivent être soumis à un jury se trouvant dans la salle Melpomène de l’école. Les travaux exécutés par les étudiants sont faits sur de grands formats encombrants, collés sur des châssis. Afin d’assurer le rendu à temps de ces dossiers, les élèves des ateliers extérieurs se cotisent pour louer des charrettes à bras auprès des charbonniers de la gare Montparnasse. Ces jeunes se relaient pour tirer la charrette, ou exploitent les petits nouveaux pour le faire. Ils espèrent arriver à temps auprès du gardien chargé d’enregistrer les projets, et ensuite, enfin, accéder aux professeurs. Afin de réussir, ils courent comme des dératés dans les rues de la capitale, en criant « Charrette ! » afin de dégager le passage. Gravure de 1899 par Alexis Lemaistre - on y voit une charrette à bras bien chargée se faire tracter Le tout se faisant généralement après une nuit blanche. Il n’est de plus pas rare que certains étudiants finissent des croquis à l’intérieur de la charrette. Cette joyeuse cohue, synonyme de stress, de rendu avec des délais très courts, créé un esprit de corps dans la section Architecture. La « charrette », c’est la dernière ligne droite avant le rendu, c’est éprouvant physiquement, mais paradoxalement, c’est assez drôle, et cela donne une certaine valeur au métier d’architecte. On apprend ainsi à se dépasser – on n’a pas dormi, on doit finir à temps, on doit charger et décharger les châssis… Au mépris de la santé de l’élève, bien souvent : on voit qui craque et qui ne craque pas devant la quantité de travail donnée, et les délais bien trop courts pour le faire… En 1968, une réforme des Beaux-Arts sépare l’Architecture de la Peinture, la Sculpture et la Gravure. Les Ecoles Nationales Supérieures de l’Architecture – ENSA – sont fondées. Les charrettes disparaissent alors du paysage Parisien. Cependant, l’expression « Je suis charrette » est toujours utilisée dans le langage courant, plus de cinquante après cette réforme. Notamment en entreprise, où on signale ainsi à ses collègues que l’on est sous l’eau, et qu’on ne peut pas accepter de traiter un dossier de plus. Cette culture de la "charrette" est encore très nocive aujourd'hui. La course de Charrette, une des traditions de la filière Architecture des Beaux-Arts. Ici, la course de 1927 De quoi s'inspirer pour créer un nouveau sport uchronique ? Dans la communauté du Steampunk, certains Vaporistes aiment juger les choses à l’aune de leur historicité, ou non. Le fameux « C’est pas histo » dont je parlerai un jour prochain dans un de mes futurs articles, qui sont issus de ma pratique du Steampunk et de ma présence dans la communauté depuis plus de dix ans. C’est donc grâce à mon expérience en costume et sous la protection de cette anecdote hautement historique que je vais me permettre de vous parler du fameux « Rush Costume ». Le mot Rush a en anglais une signification d’urgence, de hâte importante. Quand on parle de « Rush costume », c’est bien souvent avant un festival, une convention, un spectacle ou un défilé. Le but est de finir son costume ou son cosplay* avant la date imposée, afin de pouvoir l’arborer fièrement. Quitte à faire des nuits blanches, à demander à des amis de venir aider… Tous les moyens sont bons pour finir à temps. Vidéo de Maul Cosplay - "Get it done" - Cette version parodique de "Comme un homme" du dessin animé disney de Mulan est un véritable ode aux nuits blanches de rush costume, en particulier pour les fans de cosplay Certains Vaporistes, dans mes ami.e.s et mes contacts, notamment des créateurs et créatrices, des artisans, ou simplement des passionnés de costumes, se sont étonnés de mon intention d’écrire un article sur ce concept. Le « Rush costume », n’est ce pas simplement la façon classique de créer ? Pourquoi utiliser ce terme, en fait, si tout le monde fait comme cela ? Et je comprends aisément ces personnes : j’ai été moi-même plusieurs fois en « rush costume » au cours de mes dix ans de pratique du Steampunk. Durant la semaine où j'ai écrit cet article, j'ai travaillé sur une robe pour un mariage où je suis témoin ce weekend (ça va être fabuleux), ainsi qu’un gilet sur mesure pour mon compagnon afin que nous soyons assortis pour ce bel événement. Et je caresse doucement l’espoir de finir un élément de costume pour Halloween. Qui tombe le lundi juste après le mariage, oui oui. L’espoir fait vivre. Bref, on ne se refait pas. Le plus beau rush costume que j'ai connu jusqu'à présent, c'est celui pour faire mon costume de poupée mécanique, que vous pouvez voir en couverture de ce blog, immortalisé avec brio par Dominique Vichot. Les astres se sont parfaitement alignés pour la réalisation de la robe et de la clef dorsale. J'ai passé une semaine à coudre de la dentelle, du tissu (que j'avais depuis quelques années déjà, et qui attendait LE bon projet pour être utilisé), et à contrecoller et peindre du carton. Portée par le projet photo que Dominique avait envie de shooter, je me suis littéralement défoncée, à travailler chaque soir (en oubliant presque de manger) après le boulot - et je finissais à 19h à l'époque. Je profitais des temps de séchage de peinture pour donner une impression de rouille sur la clef, pour retourner à la machine à coudre. J'alternais ainsi les étapes, et j'étais en mode hyperfocus sur CET ouvrage. Je garde un très bon souvenir de cette semaine, ainsi que du shooting. Et nos efforts à toutes les deux ont été récompensés : Dominique a reçu de nombreux prix pour cette photo. Elle a mis en scène cette poupée, comme si elle était abandonnée dans un grenier, auprès d'autres jouets délaissés. Un seul tour de clef pourrait la réanimer, pourtant... Je remets ici la photo, au cas où je change d'image de couverture un jour... Merci encore à Dominique pour cette jolie expérience ! Généralement, et depuis quelques temps seulement, je suis dans la team « organisée », dans le sens où j’ai besoin de prévoir du temps pour faire les choses. Sinon, je ne les fais simplement pas. Mon agenda est sillonné de plages horaires « couture » ou « créa steampunk », afin de réserver des heures spécifiques à mes projets. Je suis malheureusement sujette à deux choses, des problèmes de santé avec une fatigue chronique qui frappe sans crier gare, et qui m’oblige d’un coup au repos absolu, ainsi qu’à une tendance à un papillonnage d’un projet à l’autre. Si je ne me force pas à travailler sur un projet unique à la fois, je passe de l’aquarelle à la couture puis au tricot, en m’occupant un peu de ma maison, par exemple. D’où la nécessité de placer ces plages horaires dans ma semaine, et de les respecter, au détriment parfois de ma vie sociale. Bref, j’essaie d’être organisée, ou du moins de l’être le plus possible, mais certaines choses me contraignent au Rush Costume. Que j’évite pourtant le plus possible, car le stress engendré ne me réussit pas. Non, je n’aurais sans doute pas fini mes études d’architecture à l’école des Beaux-Arts en 1830 !** On trouve de nombreux memes de ce genre en anglais sur le net, qui reprennent le principe des graphiques en camembert, mais de façon humoristique. Je me suis permise de traduire celui-ci, que j'aime beaucoup, car il touche juste. Lucie, costumière et corsetière dans le Jura, sous le doux nom d’Elphaï couture, me précise via facebook qu’elle est de son côté en train de finir deux robes pour ce weekend. Elle comprend donc aisément pourquoi certains contacts parlent de "processus normal de création d'un costume" : il faut bien suivre le rythme des commandes. Lucie se trouve plus créative dans l'impasse, car elle n'a alors plus le choix. Et que le projet soit prévu sur une semaine ou deux années, il y aura de toute façon un rush final. Et ce mode de pensée peut se rapprocher de ce principe assez insolite et très humain : la loi de Parkinson. Cette loi porte le nom de son inventeur, Cyril N. Parkinson. C'est un écrivain britannique né en 1909 et décédé en 1993. Durant sa carrière, il a été officier à l'état major général durant la deuxième guerre mondiale, professeur à l'université de Californie et président d'honneur de l'université d'Alabama. Il a notamment observé la fonction publique Britannique, et en a retiré cet enseignement : Tout travail au sein d'une administration augmente, jusqu'à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. En clair, si un collaborateur dispose d’un délai d’une semaine pour réaliser une tâche, il mettra une semaine. Mais l'on donne un délai de deux semaines au même collaborateur pour la même tâche, il mettra deux semaines pour l’accomplir ! La loi de Parkinson, en résumé, versus la réalité du rush costume... Cette loi incite donc à se poser des questions sur le temps envisagé pour faire certaines actions. On peut, par exemple, se donner comme limite de prendre uniquement trente minutes par jour pour répondre aux e-mails, et être aussi efficace que si on y répondait au fur et à mesure de la journée (suivant le type d'administration dans laquelle on travaille, ça peut fonctionner). Imaginons dans le cas de la création d'un costume : selon la loi de Parkinson, si on se donne deux épisodes de Carnival Row*** pour terminer des finitions sur une manche, on sera plus efficace que si l'on se donne toute une soirée. De plus, se donner un temps précis pour exécuter les choses permet l'établissement d'un rétro-planning pour les projets les plus ardus. En se permettant une petite marge de manœuvre pour les temps de séchage suivant les techniques, bien entendu ! Car il ne faut pas oublier un autre principe, la loi de Hofstadter : « Il faut toujours plus de temps que prévu, même en tenant compte de la loi de Hofstadter. » Nous voilà donc bien avancé.e.s... En tout cas, je vous prie de bien vouloir noter que je serai ravie de parler plus avant de création de costume, et de mon expérience dans le milieu Steampunk Francophone, au sein de sa communauté. Vous pouvez m'écrire dans les commentaires du blog, bien sûr, mais aussi via l'onglet "contactez-moi" ainsi que via mon Instagram @latetedanslesrouages ! Je vous ai dit que j'aimais les graphiques ? Surtout ceux faits un peu au doigt mouillé, sans réelles études, mais qui donnent quand même un bon aperçu d'une situation ? J'ai envie de vous partager le rush costume le plus épique de ma copine Myrtille, elle aussi passionnée de couture. Malheureusement, il n'y a plus de traces du cosplay qu'elle a créé. Je vais donc en profiter pour mettre des illustrations du personnage en question : il s'agit de Sheeta, une jeune femme forte, qui possède un pendentif au pouvoir mystérieux, et qui est issue du long-métrage de japanimation Le Château dans le ciel des studios Ghibli - sorti au cinéma en 1986 au Japon, et en 2003 en France. Si vous ne l'avez pas vu, c'est un petit bijou d'animation, avec une esthétique Steampunk - des robots, des pirates de l'air, une cité volante perdue... Courez le voir, vous dis-je ! Sheeta avec sa jolie robe, et son compagnon Pazu - des enfants prêts pour l'aventure C'était pour la première édition de l'Animeshon, j'avais su relativement tard mais l'organisation cherchait des Cosplayeurs pour faire un petit défilé avec prestation avant les projection du jour d'ouverture. Je choisis de faire Sheeta du Château dans le ciel et prévois un Quick change pour passer de la robe noire à sa tenue pirate. Je ne sais pas pourquoi mais je me dis que cette dernière sera plus pratique à monter en une seule combinaison plutôt qu'en deux vêtements séparés, et je décide de poser une fermeture invisible..... sur le côté.... Sheeta en train d'arpenter un vaisseau volant, en tenue de "pirate de l'air" On voit avec l'exemple de Myrtille qu'il est important, même pour un projet de dernière minute, de tester, faire des essayages, regarder ce qu'il se fait déjà, et surtout, surtout, toujours être entouré.e d'ami.e.s qui sont fans de débrouillardise ou de couture ! D'autres personnes ont partagé des anecdotes de rush costume, certaines pleines d'anxiétés - comme le fait de ne littéralement pas réussir à se mettre à l'ouvrage alors qu'on sait que cela va donner beaucoup de retard au projet et potentiellement, selon un terme très technique, "foutre une merde noire pas possible" alors que ça aurait pu le faire niveau timing (mais apparemment le mode panique de dernière minute fait des merveilles) ; d'autres racontées avec plus de sérénité, mais on sent que l'expérience a eu lieu il y a longtemps, et que le cerveau n'a laissé en mémoire que les bons souvenirs de l'événement. Ah, les merveilles que peut faire le cerveau face aux traumatismes divers et variés. Pour les non-anglophones, en abscisse nous avons une ligne temporelle, en ordonnée le travail fini - noté de 0 à 100%). La courbe noire est le travail véritablement fait, et la courbe rouge est la perception que l'on en a. Pour ma part, cette semaine, avec mes différents projets coutures évoqués dans l'article, j'ai traversé plusieurs phases, mentalement parlant : confiance absolue, dépréciation, et si je jetais tout et que j'allais au mariage en tenue de dinosaure gonflable finalement, eh mais c'est pas si mal, je vais continuer ce projet. Une sorte de montagnes russes de la confiance en soi, en quelque sorte. Le tout avec cette chanson en tête la plupart du temps (heureusement que des podcasts m'ont distraite) : The art of the dress, ou la Licorne télékinésiste Rarity coud des robes pour ses amies quadrupèdes... Oui, l'amitié c'est magique, mais la couture prend quand même du temps ! (extrait de la série My little poney nouvelle génération) Heureusement, tout est bien qui finit bien, ma robe et le gilet pour ce week-end sont finis, et je suis sur le départ pour aller aider à finir de tout mettre en place, pour un mariage fabuleux ! J'espère que cet article vous aura appris des choses, si c'est le cas je vous invite une nouvelle fois à m'en parler dans les commentaires. J'aime échanger et partager mon expérience du Steampunk et de la couture : d'autres articles sur comment créer un costume, ou sur des conseils pour choisir tel ou tel élément viendront bientôt sur ce blog. Si vous êtes en train de finir un costume pour ce weekend, pour les fêtes d'Halloween notamment, je vous envoie plein de bonnes ondes pour vous aider à tenir. Je sais que des lecteurs et des lectrices se rendent notamment au Bal paradoxal 6ème et dernier du nom, sur le thème de l'Atlandide : force et honneur pour les finitions ! J'ai hâte de voir vos sirènes et autres monstres marins... Et surtout, joyeux Halloween 2022 ! Salutations vaporeuses, Mona Longueville #steampunk #steampunkcostume #costumededernièreminute #rushcostume #conseilcostumesteampunk #vocabulairesteampunk #graphique #jaimelesgraphiques #cestpassourcémaisboooohçapassenon ? #getitdone #sivouslavezentête,désopasdéso * Afin de faire la différence entre cosplay, costume et déguisement, je vous renvoie vers mon article ici. ** je n’aurais pas fini architecte, à cause de ma non-résistance au stress, au fait que je sois née avec des chromosomes XX (et donc reconnue comme femme dans notre société, et que l’école ), mais aussi et surtout parce que je suis nulle en maths. Dommage… Blague à part, les femmes ont commencé à être acceptées aux Beaux-Arts uniquement à partir de 1896, malgré une grève des étudiants qui avaient peur que la réputation de l'école souffre de la présence de ces demoiselles… sigh. Source : https://alheuredelart.wordpress.com/2018/07/31/entree-des-femmes-ecole-beaux-arts *** Oui, ça fait deux heures environ. Nous sommes nombreux et nombreuses en couture à regarder des épisodes de série d'un œil ou à écouter des podcasts pendant nos longs moments de création. On peut donc en faire une unité de mesure du temps. Les ressources qui m'ont permis d'écrire cet article :
https://www.grandemasse.org/PREHISTOIRE/?c=actu&p=alors_charrette_et_charrett_club https://www.artistsjourney.com/blog/procrastination-creativity-the-hidden-lessons Si vous êtes anglophone, cette page est pleine de sagesse (moléculaire) sur la procrastination. Et pour rire un peu : https://www.facebook.com/gemmacorrell/posts/a-map-of-the-island-of-procrastination/10160477956925191/ attention à ne pas vous perdre sur l'île de la procrastination, entre la zone de confort, les montagnes de la distraction (avec le mont Gaming ou le Pic télé), la vallée de "l'envie soudaine et urgente de faire sa lessive", ou encore sa célèbre ville "tiens et si je rangeais mon placard"?... https://blog.devolutions.net/fr/2014/02/sysadminotaur-27-la-loi-de-parkinson/ Une vision plus "réaliste" de la loi de Parkinson |
Mona LonguevilleForte de mes 10 années d'expériences dans le milieu Steampunk Francophone, je vous propose ici mes conseils et mon retour d'expérience de terrain. Archives
Avril 2023
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