Mona Longueville - Créatrice et Conseils en Steampunk
« Oui, mais pourquoi est ce que vous vous présentez comme Steam-PUNK ? Qu’est ce qu’il y a de « punk » dans votre accoutrement* ? » Cette question revient souvent lors de conventions ou de sorties, dans la bouche des passants interloqués par les chapeaux haut-de-forme, crinolines et autres bizarreries vestimentaires dont nous sommes capables. Certain.e.s Vaporistes éluderont, pas très intéressé.e.s soit par le punk, soit par le côté philosophique et politique du mouvement**. D’autres (comme moi, vous l’aurez sans doute deviné, sinon je n’écrirai pas cet article) s’engouffreront dans cette brèche afin de parler de Steampunk plus en profondeur. Revenons sur les termes présents dans la question, si vous le voulez bien : nous avons Punk, Steampunk, et accoutrement. En France, là où cet article est rédigé, le mot punk fait encore peur. Il est connoté, et traîne derrière lui une image de voyous, de gens qui traînent dans la rue avec des chiens, une cannette de bière à la main, une iroquoise mal peignée en guise de coiffure. Oui, c’est un cliché. Mais ce n’est pas pour rien si on préfère souvent se présenter en se définissant « Vaporiste », terme plus consensuel*** que « Steampunk ». Photo issue d'un article de Sud-Ouest sur les punks à chiens à Bordeaux« Punk » signifie en anglais vaurien, ou qui ne vaut rien, mais peut être aussi utilisé en référence au mouvement punk, né aux USA et en Angleterre dans le milieu des années 70 environ (certain.e.s le situent plus tôt, dans les années 60 : n’étant pas historienne ou spécialiste de la chose, je fais au mieux, approximations comprises, vous m’en excuserez). Expression brute d'une jeunesse désœuvrée, révoltée et provocatrice, le punk se répand musicalement et vestimentairement, mais aussi idéologiquement. On assiste à des formations sauvages et à la musique primaire, dont les thèmes tournent autour du mal de vivre, de la drogue et du sexe, avec une volonté manifeste d’esclandre, de sarcasmes, et une bonne touche d’anarchie libertaire. Le tout saupoudré d’antiracisme et d’antinazisme. Le son est brut, les riffs s’enchaînent, le chant est hurlé. Image d'adeptes du mouvement punk dans les années 70On est là pour protester. On se reconnaît entre adeptes du punk grâce à un look bien particulier : crête à l’iroquoise, épingle à nourrice comme boucle d’oreille, blouson de cuir clouté, pantalon en cuir ou orné d’un motif tartan rouge, le tout dans un esprit destroy. On se rebelle contre l’establishment, le système en place. Le slogan « No Future » de la chanson God Save The Queen des Sex Pistols signale le scepticisme radical à l’égard des utopies de la génération précédente. On rejette les hippies et leur optimisme. L’esprit de débrouille, avec le Do It Yourself, se sent à travers la musique, la couture, et les fanzines, imprimés comme on peut… Portrait photo de Vivienne Westwood, reine du punk, qui a notamment ouvert en 1976 un magasin de vêtements punk avec Malcolm McLaren sur Kings Road à Londres. Cette boutique a connu plusieurs noms : |
Mona LonguevilleForte de mes 10 années d'expériences dans le milieu Steampunk Francophone, je vous propose ici mes conseils et mon retour d'expérience de terrain. Archives
Avril 2023
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