Mona Longueville - Créatrice et Conseils en Steampunk
A la fin de l'année dernière, j'ai évoqué sur les réseaux sociaux mon envie d'écrire une série d'article sur les robots. Pourquoi ? Parce que les robots c'est trop cool - comme les nœuds papillons d'ailleurs. Et vous avez été nombreux et nombreuses à approuver ce thème, je vous en remercie, c'est super d'avoir autant de soutien. J'ai commencé à m'intéresser au Steampunk grâce aux costumes, et à la créativité que l'on peut exprimer via la couture et le Do It Yourself*. Pour commencer cette série d'articles, je me suis donc tournée vers un Vaporiste dont le costume m'a énormément marquée en 2022 : Korri O'Korgan, et son robot d'origine mexicaine, j'ai nommé Tuco, il hombre mecanico.
Korri, que j'ai connu via le forum Steampunk.fr, a gentiment accepté de répondre à mes questions : Qu'est ce qui t'a inspiré, es tu parti d'un robot déjà existant ? "Je ne suis pas parti d'un robot déjà existant... Même si techniquement c'est l'évolution d'un autre de mes costumes, un robot pirate. Je me suis quand même beaucoup inspiré des déguisements qu'on pouvait se faire quand on était petit avec un carton pour le corps, un pour la tête et des bouchons de bouteille pour faire des boutons. Je voulais faire un robot parce que c'est quelque chose qu'on voit rarement dans le steampunk en France, et je voulais faire un méchant parce que c'est encore plus rare qu'un costume de robot. J'invente toujours une histoire** à mes costumes pour en faire des personnages à part entière. Voici donc Tuco, un automate d'aide agricole qui a viré desperados après que son propriétaire ait mis de la tequila par erreur dans la chaudière du robot. La principale inspiration de ce robot est son homonyme du film Le bon, la brute et le truand. Bande-annonce du film mythique Le bon, la brute et le truand, de Sergio Leone, en 1966 C'est la quintessence de ce genre de film. Une petite pépite à regarder. Tuco est dans ce film un bandit comique, maladroit et volubile, recherché par les autorités. Combien de temps as tu mis (approximativement) pour concevoir et réaliser ta tenue ? En terme de temps je ne saurais pas trop dire, la conception est plutôt simple. Le plus compliqué c'est de trouver LA pièce qui va bien aller. En l'occurrence, j'ai eu la chance : le pot de fleur qui me sert de tête s'ajuste parfaitement sur l'ouverture du bidon de jardinage qui me sert pour le corps. Allez, je dirais une bonne journée de travail en comptant le découpage et la peinture. Croquis de la base du projet - il faut toujours coucher ses idées sur papier, pour voir les différences avec la réalisation finale, s'il y en a. Comment est ce que tu t'y es pris ? As tu des anecdotes à raconter sur la création de ce robot ? Le corps est un bidon en plastique de jardinage dont le fond est découpé pour laisser passer mon corps. La tête est un pot de fleur - mis à l'envers - avec de la moustiquaire pour la bouche et une lampe autocollante pour l'œil. Le Sombrero est fait avec des chutes de mousse isolante pour climatiseur. Au début j'avais peur qu'on m'accuse d'appropriation culturelle*** mais finalement je me suis inquiété pour rien car je n'ai eu que de bons retours sur le costume. Je fait parfois peur aux gamins mais en général ils adorent. Des photos du WIP (ou Work In Progress) du costume du robot Steampunk Tuco - On distingue bien les différentes parties utilisées Petite curiosité, d'où te vient le poncho ? J'ai trouvé le poncho sur Vinted. Est ce que ça change quelque chose pour toi d'être en convention avec un masque ? Est ce que tu as un rapport différent avec le public, avec les amis présents ? Est ce que tu t'autorises plus de choses en terme de Roleplay ? En vrai, c'est complètement à double tranchant, d'un côté je m'éclate à jouer mon personnage, je joue avec le public, j'hésite pas à poser quand on me le demande sans me soucier de la tête que j'ai sous le casque. D'un autre côté je sais que je ne vais pas forcément pleinement profiter de la convention parce que je sacrifie pas mal de confort, j'ai chaud, je passe difficilement dans les allées si il y a un peu trop de monde, je me soucie constamment de ne pas accrocher le costume dans quelque chose ou quelqu'un pour ne pas abîmer quelqu'un ou quelque chose... Je ne vais pas forcément profiter des stands à cause de la vision réduite ou alors je suis obligé de retirer le casque qui est encombrant à porter à la main. Je sais aussi que je vais avoir mal aux épaules et souffrir de courbatures pendant une semaine juste pour l'avoir porté un weekend. On imagine en effet le poids d'un tel attirail, ou la difficulté à se frayer un chemin à travers les stands... Chapeau ! Mais tout ça vaut le coup je trouve parce que j'adore faire rigoler les enfants et les parents, jouer avec d'autres personnes en costume qui vont parfois trouver un adversaire le temps d'une photo ou d'une vidéo. Ce genre de costume me permet aussi de temps en temps de faire la statue au bord d'un stand et effrayer la pauvre victime qui m'observe de trop près pensant que je suis un mannequin décoratif (par les dieux ce que je kiff faire ça xD ) Tuco contre Lady Eidolon, pour un duel imaginaire entre amoureux - photo par Justine Gozillon Le steampunk m'a vraiment appris à vaincre ma timidité mine de rien, mais elle a tendance à ressortir quand même lorsque je porte un costume où on voit mon vrai visage. Et puis j'aime bien quand les copains du steam me traitent de grand malade quand ils me voient arriver en scaphandre par 30°C à l'ombrelle xD ..." 01001101 01100101 01110010 01100011 01101001 00100000 01100100 01100101 00100000 01110110 01101111 01110100 01110010 01100101 00100000 01101100 01100101 01100011 01110100 01110101 01110010 01100101 Eh oui, à la suite de cette interview, et de cette erreur de frappe, on peut officiellement dire que les robots sont toujours aussi cools, et que quand un.e Vaporiste juge la température, ce n'est pas à l'ombre, mais à l'ombrelle. So steampunk de dire ça, je trouve. Si vous avez aimé découvrir Tuco, el hombre mecanico, et en attendant mes prochains articles sur les robots et le Steampunk, je vous conseille d'aller regarder les deux émissions youtube ci-dessous : Une belle interview de l'inventeur et artiste plasticien Futuravapeur avec ses Robotrons En savoir plus sur les robots d'hier et aujourd'hui avec Nicolas Rougier Avant de finir totalement cet article : si Tuco fonctionne grâce à de la tequila dans sa chaudière, personnellement mon sang est sans doute composé de thé. Cet article vous a plu et vous en voulez d'autres ? Aidez-moi à carburer à l'earl grey et au oolong chataîgne, en me payant un thé sur Ko-fi ! Cela me permettra de vite revenir publier sur les robots, les automates et les androïdes d'hier et aujourd'hui, et leur rapport avec le Steampunk. Salutations Vaporeuses, Mona Longueville #steampunk #robotsteampunk #costumedequalitay #steampunkfrance #steampunkfrancophone #robotméchant #lebonlabruteetleméchant #stylepulp * DIY ou Do It Yourself, en français : Fais le toi-même, est une des bases du mouvement Punk, et par conséquent du Steampunk. J'en ai déjà parlé dans cet article.
** On parle d'histoire, mais on peut aussi parler de background pour un personnage : d'où vient-il, qui était sa famille, quelles sont ses motivations. *** On parle d'appropriation culturelle quand quelqu'un se sert des éléments matériels et immatériels d'une culture pour l'usurper, la réduire uniquement à des clichés, avec une connotation d'exploitation et de domination. Ici, avec ce costume, nous sommes plutôt du côté clair de la force, vers l'appréciation culturelle : on connaît les risques de l'appropriation (donc on les évite au maximum), on se base sur des éléments culturels issus de la pop culture, et on sait les diffuser, en parler. Ce que j'aime avec l'appréciation culturelle, c'est qu'on se base sur l'apprentissage de l'autre, sur l'échange interculturel, qui provoque de l'enrichissement. On est loin d'une attitude qui serait uniquement basée sur le politiquement correct.
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Paris, 14 rue Bonaparte, 1830. L’école des Beaux-arts ouverte depuis 1817 déménage dans cette rue du 6ème arrondissement. Dans les spécialités enseignées, on trouve la prestigieuse Architecture. Les élèves de cette section pouvaient suivre deux types d’ateliers : soit « officiels ou intérieurs », situés au sein même de l’école, ou « libres et extérieurs », et disséminés dans le quartier. En tous les cas, ces élèves sont rattachés pédagogiquement à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, et sont soumis à des rendus chaque semaine. Le vendredi à midi, leurs travaux doivent être soumis à un jury se trouvant dans la salle Melpomène de l’école. Les travaux exécutés par les étudiants sont faits sur de grands formats encombrants, collés sur des châssis. Afin d’assurer le rendu à temps de ces dossiers, les élèves des ateliers extérieurs se cotisent pour louer des charrettes à bras auprès des charbonniers de la gare Montparnasse. Ces jeunes se relaient pour tirer la charrette, ou exploitent les petits nouveaux pour le faire. Ils espèrent arriver à temps auprès du gardien chargé d’enregistrer les projets, et ensuite, enfin, accéder aux professeurs. Afin de réussir, ils courent comme des dératés dans les rues de la capitale, en criant « Charrette ! » afin de dégager le passage. Gravure de 1899 par Alexis Lemaistre - on y voit une charrette à bras bien chargée se faire tracter Le tout se faisant généralement après une nuit blanche. Il n’est de plus pas rare que certains étudiants finissent des croquis à l’intérieur de la charrette. Cette joyeuse cohue, synonyme de stress, de rendu avec des délais très courts, créé un esprit de corps dans la section Architecture. La « charrette », c’est la dernière ligne droite avant le rendu, c’est éprouvant physiquement, mais paradoxalement, c’est assez drôle, et cela donne une certaine valeur au métier d’architecte. On apprend ainsi à se dépasser – on n’a pas dormi, on doit finir à temps, on doit charger et décharger les châssis… Au mépris de la santé de l’élève, bien souvent : on voit qui craque et qui ne craque pas devant la quantité de travail donnée, et les délais bien trop courts pour le faire… En 1968, une réforme des Beaux-Arts sépare l’Architecture de la Peinture, la Sculpture et la Gravure. Les Ecoles Nationales Supérieures de l’Architecture – ENSA – sont fondées. Les charrettes disparaissent alors du paysage Parisien. Cependant, l’expression « Je suis charrette » est toujours utilisée dans le langage courant, plus de cinquante après cette réforme. Notamment en entreprise, où on signale ainsi à ses collègues que l’on est sous l’eau, et qu’on ne peut pas accepter de traiter un dossier de plus. Cette culture de la "charrette" est encore très nocive aujourd'hui. La course de Charrette, une des traditions de la filière Architecture des Beaux-Arts. Ici, la course de 1927 De quoi s'inspirer pour créer un nouveau sport uchronique ? Dans la communauté du Steampunk, certains Vaporistes aiment juger les choses à l’aune de leur historicité, ou non. Le fameux « C’est pas histo » dont je parlerai un jour prochain dans un de mes futurs articles, qui sont issus de ma pratique du Steampunk et de ma présence dans la communauté depuis plus de dix ans. C’est donc grâce à mon expérience en costume et sous la protection de cette anecdote hautement historique que je vais me permettre de vous parler du fameux « Rush Costume ». Le mot Rush a en anglais une signification d’urgence, de hâte importante. Quand on parle de « Rush costume », c’est bien souvent avant un festival, une convention, un spectacle ou un défilé. Le but est de finir son costume ou son cosplay* avant la date imposée, afin de pouvoir l’arborer fièrement. Quitte à faire des nuits blanches, à demander à des amis de venir aider… Tous les moyens sont bons pour finir à temps. Vidéo de Maul Cosplay - "Get it done" - Cette version parodique de "Comme un homme" du dessin animé disney de Mulan est un véritable ode aux nuits blanches de rush costume, en particulier pour les fans de cosplay Certains Vaporistes, dans mes ami.e.s et mes contacts, notamment des créateurs et créatrices, des artisans, ou simplement des passionnés de costumes, se sont étonnés de mon intention d’écrire un article sur ce concept. Le « Rush costume », n’est ce pas simplement la façon classique de créer ? Pourquoi utiliser ce terme, en fait, si tout le monde fait comme cela ? Et je comprends aisément ces personnes : j’ai été moi-même plusieurs fois en « rush costume » au cours de mes dix ans de pratique du Steampunk. Durant la semaine où j'ai écrit cet article, j'ai travaillé sur une robe pour un mariage où je suis témoin ce weekend (ça va être fabuleux), ainsi qu’un gilet sur mesure pour mon compagnon afin que nous soyons assortis pour ce bel événement. Et je caresse doucement l’espoir de finir un élément de costume pour Halloween. Qui tombe le lundi juste après le mariage, oui oui. L’espoir fait vivre. Bref, on ne se refait pas. Le plus beau rush costume que j'ai connu jusqu'à présent, c'est celui pour faire mon costume de poupée mécanique, que vous pouvez voir en couverture de ce blog, immortalisé avec brio par Dominique Vichot. Les astres se sont parfaitement alignés pour la réalisation de la robe et de la clef dorsale. J'ai passé une semaine à coudre de la dentelle, du tissu (que j'avais depuis quelques années déjà, et qui attendait LE bon projet pour être utilisé), et à contrecoller et peindre du carton. Portée par le projet photo que Dominique avait envie de shooter, je me suis littéralement défoncée, à travailler chaque soir (en oubliant presque de manger) après le boulot - et je finissais à 19h à l'époque. Je profitais des temps de séchage de peinture pour donner une impression de rouille sur la clef, pour retourner à la machine à coudre. J'alternais ainsi les étapes, et j'étais en mode hyperfocus sur CET ouvrage. Je garde un très bon souvenir de cette semaine, ainsi que du shooting. Et nos efforts à toutes les deux ont été récompensés : Dominique a reçu de nombreux prix pour cette photo. Elle a mis en scène cette poupée, comme si elle était abandonnée dans un grenier, auprès d'autres jouets délaissés. Un seul tour de clef pourrait la réanimer, pourtant... Je remets ici la photo, au cas où je change d'image de couverture un jour... Merci encore à Dominique pour cette jolie expérience ! Généralement, et depuis quelques temps seulement, je suis dans la team « organisée », dans le sens où j’ai besoin de prévoir du temps pour faire les choses. Sinon, je ne les fais simplement pas. Mon agenda est sillonné de plages horaires « couture » ou « créa steampunk », afin de réserver des heures spécifiques à mes projets. Je suis malheureusement sujette à deux choses, des problèmes de santé avec une fatigue chronique qui frappe sans crier gare, et qui m’oblige d’un coup au repos absolu, ainsi qu’à une tendance à un papillonnage d’un projet à l’autre. Si je ne me force pas à travailler sur un projet unique à la fois, je passe de l’aquarelle à la couture puis au tricot, en m’occupant un peu de ma maison, par exemple. D’où la nécessité de placer ces plages horaires dans ma semaine, et de les respecter, au détriment parfois de ma vie sociale. Bref, j’essaie d’être organisée, ou du moins de l’être le plus possible, mais certaines choses me contraignent au Rush Costume. Que j’évite pourtant le plus possible, car le stress engendré ne me réussit pas. Non, je n’aurais sans doute pas fini mes études d’architecture à l’école des Beaux-Arts en 1830 !** On trouve de nombreux memes de ce genre en anglais sur le net, qui reprennent le principe des graphiques en camembert, mais de façon humoristique. Je me suis permise de traduire celui-ci, que j'aime beaucoup, car il touche juste. Lucie, costumière et corsetière dans le Jura, sous le doux nom d’Elphaï couture, me précise via facebook qu’elle est de son côté en train de finir deux robes pour ce weekend. Elle comprend donc aisément pourquoi certains contacts parlent de "processus normal de création d'un costume" : il faut bien suivre le rythme des commandes. Lucie se trouve plus créative dans l'impasse, car elle n'a alors plus le choix. Et que le projet soit prévu sur une semaine ou deux années, il y aura de toute façon un rush final. Et ce mode de pensée peut se rapprocher de ce principe assez insolite et très humain : la loi de Parkinson. Cette loi porte le nom de son inventeur, Cyril N. Parkinson. C'est un écrivain britannique né en 1909 et décédé en 1993. Durant sa carrière, il a été officier à l'état major général durant la deuxième guerre mondiale, professeur à l'université de Californie et président d'honneur de l'université d'Alabama. Il a notamment observé la fonction publique Britannique, et en a retiré cet enseignement : Tout travail au sein d'une administration augmente, jusqu'à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. En clair, si un collaborateur dispose d’un délai d’une semaine pour réaliser une tâche, il mettra une semaine. Mais l'on donne un délai de deux semaines au même collaborateur pour la même tâche, il mettra deux semaines pour l’accomplir ! La loi de Parkinson, en résumé, versus la réalité du rush costume... Cette loi incite donc à se poser des questions sur le temps envisagé pour faire certaines actions. On peut, par exemple, se donner comme limite de prendre uniquement trente minutes par jour pour répondre aux e-mails, et être aussi efficace que si on y répondait au fur et à mesure de la journée (suivant le type d'administration dans laquelle on travaille, ça peut fonctionner). Imaginons dans le cas de la création d'un costume : selon la loi de Parkinson, si on se donne deux épisodes de Carnival Row*** pour terminer des finitions sur une manche, on sera plus efficace que si l'on se donne toute une soirée. De plus, se donner un temps précis pour exécuter les choses permet l'établissement d'un rétro-planning pour les projets les plus ardus. En se permettant une petite marge de manœuvre pour les temps de séchage suivant les techniques, bien entendu ! Car il ne faut pas oublier un autre principe, la loi de Hofstadter : « Il faut toujours plus de temps que prévu, même en tenant compte de la loi de Hofstadter. » Nous voilà donc bien avancé.e.s... En tout cas, je vous prie de bien vouloir noter que je serai ravie de parler plus avant de création de costume, et de mon expérience dans le milieu Steampunk Francophone, au sein de sa communauté. Vous pouvez m'écrire dans les commentaires du blog, bien sûr, mais aussi via l'onglet "contactez-moi" ainsi que via mon Instagram @latetedanslesrouages ! Je vous ai dit que j'aimais les graphiques ? Surtout ceux faits un peu au doigt mouillé, sans réelles études, mais qui donnent quand même un bon aperçu d'une situation ? J'ai envie de vous partager le rush costume le plus épique de ma copine Myrtille, elle aussi passionnée de couture. Malheureusement, il n'y a plus de traces du cosplay qu'elle a créé. Je vais donc en profiter pour mettre des illustrations du personnage en question : il s'agit de Sheeta, une jeune femme forte, qui possède un pendentif au pouvoir mystérieux, et qui est issue du long-métrage de japanimation Le Château dans le ciel des studios Ghibli - sorti au cinéma en 1986 au Japon, et en 2003 en France. Si vous ne l'avez pas vu, c'est un petit bijou d'animation, avec une esthétique Steampunk - des robots, des pirates de l'air, une cité volante perdue... Courez le voir, vous dis-je ! Sheeta avec sa jolie robe, et son compagnon Pazu - des enfants prêts pour l'aventure C'était pour la première édition de l'Animeshon, j'avais su relativement tard mais l'organisation cherchait des Cosplayeurs pour faire un petit défilé avec prestation avant les projection du jour d'ouverture. Je choisis de faire Sheeta du Château dans le ciel et prévois un Quick change pour passer de la robe noire à sa tenue pirate. Je ne sais pas pourquoi mais je me dis que cette dernière sera plus pratique à monter en une seule combinaison plutôt qu'en deux vêtements séparés, et je décide de poser une fermeture invisible..... sur le côté.... Sheeta en train d'arpenter un vaisseau volant, en tenue de "pirate de l'air" On voit avec l'exemple de Myrtille qu'il est important, même pour un projet de dernière minute, de tester, faire des essayages, regarder ce qu'il se fait déjà, et surtout, surtout, toujours être entouré.e d'ami.e.s qui sont fans de débrouillardise ou de couture ! D'autres personnes ont partagé des anecdotes de rush costume, certaines pleines d'anxiétés - comme le fait de ne littéralement pas réussir à se mettre à l'ouvrage alors qu'on sait que cela va donner beaucoup de retard au projet et potentiellement, selon un terme très technique, "foutre une merde noire pas possible" alors que ça aurait pu le faire niveau timing (mais apparemment le mode panique de dernière minute fait des merveilles) ; d'autres racontées avec plus de sérénité, mais on sent que l'expérience a eu lieu il y a longtemps, et que le cerveau n'a laissé en mémoire que les bons souvenirs de l'événement. Ah, les merveilles que peut faire le cerveau face aux traumatismes divers et variés. Pour les non-anglophones, en abscisse nous avons une ligne temporelle, en ordonnée le travail fini - noté de 0 à 100%). La courbe noire est le travail véritablement fait, et la courbe rouge est la perception que l'on en a. Pour ma part, cette semaine, avec mes différents projets coutures évoqués dans l'article, j'ai traversé plusieurs phases, mentalement parlant : confiance absolue, dépréciation, et si je jetais tout et que j'allais au mariage en tenue de dinosaure gonflable finalement, eh mais c'est pas si mal, je vais continuer ce projet. Une sorte de montagnes russes de la confiance en soi, en quelque sorte. Le tout avec cette chanson en tête la plupart du temps (heureusement que des podcasts m'ont distraite) : The art of the dress, ou la Licorne télékinésiste Rarity coud des robes pour ses amies quadrupèdes... Oui, l'amitié c'est magique, mais la couture prend quand même du temps ! (extrait de la série My little poney nouvelle génération) Heureusement, tout est bien qui finit bien, ma robe et le gilet pour ce week-end sont finis, et je suis sur le départ pour aller aider à finir de tout mettre en place, pour un mariage fabuleux ! J'espère que cet article vous aura appris des choses, si c'est le cas je vous invite une nouvelle fois à m'en parler dans les commentaires. J'aime échanger et partager mon expérience du Steampunk et de la couture : d'autres articles sur comment créer un costume, ou sur des conseils pour choisir tel ou tel élément viendront bientôt sur ce blog. Si vous êtes en train de finir un costume pour ce weekend, pour les fêtes d'Halloween notamment, je vous envoie plein de bonnes ondes pour vous aider à tenir. Je sais que des lecteurs et des lectrices se rendent notamment au Bal paradoxal 6ème et dernier du nom, sur le thème de l'Atlandide : force et honneur pour les finitions ! J'ai hâte de voir vos sirènes et autres monstres marins... Et surtout, joyeux Halloween 2022 ! Salutations vaporeuses, Mona Longueville #steampunk #steampunkcostume #costumededernièreminute #rushcostume #conseilcostumesteampunk #vocabulairesteampunk #graphique #jaimelesgraphiques #cestpassourcémaisboooohçapassenon ? #getitdone #sivouslavezentête,désopasdéso * Afin de faire la différence entre cosplay, costume et déguisement, je vous renvoie vers mon article ici. ** je n’aurais pas fini architecte, à cause de ma non-résistance au stress, au fait que je sois née avec des chromosomes XX (et donc reconnue comme femme dans notre société, et que l’école ), mais aussi et surtout parce que je suis nulle en maths. Dommage… Blague à part, les femmes ont commencé à être acceptées aux Beaux-Arts uniquement à partir de 1896, malgré une grève des étudiants qui avaient peur que la réputation de l'école souffre de la présence de ces demoiselles… sigh. Source : https://alheuredelart.wordpress.com/2018/07/31/entree-des-femmes-ecole-beaux-arts *** Oui, ça fait deux heures environ. Nous sommes nombreux et nombreuses en couture à regarder des épisodes de série d'un œil ou à écouter des podcasts pendant nos longs moments de création. On peut donc en faire une unité de mesure du temps. Les ressources qui m'ont permis d'écrire cet article :
https://www.grandemasse.org/PREHISTOIRE/?c=actu&p=alors_charrette_et_charrett_club https://www.artistsjourney.com/blog/procrastination-creativity-the-hidden-lessons Si vous êtes anglophone, cette page est pleine de sagesse (moléculaire) sur la procrastination. Et pour rire un peu : https://www.facebook.com/gemmacorrell/posts/a-map-of-the-island-of-procrastination/10160477956925191/ attention à ne pas vous perdre sur l'île de la procrastination, entre la zone de confort, les montagnes de la distraction (avec le mont Gaming ou le Pic télé), la vallée de "l'envie soudaine et urgente de faire sa lessive", ou encore sa célèbre ville "tiens et si je rangeais mon placard"?... https://blog.devolutions.net/fr/2014/02/sysadminotaur-27-la-loi-de-parkinson/ Une vision plus "réaliste" de la loi de Parkinson Il y a en île de France, dans la communauté Vaporiste*, une jolie tradition : célébrer le début de l’été au Parc de Vincennes, au bord du lac Daumesnil. Le principe est simple : tout le monde vient en costume Steampunk, Dieselpunk, Victorien,… avec son panier à pique-nique bien garni, quelques bouteilles et sa bonne humeur. C’est l’occasion d’échanges et de rencontres, de promenade sur le lac, de jeux aussi… Il arrive fréquemment que des photographes se joignent à l’événement pour immortaliser tout ça. Ce pique-nique existe depuis 2009, grâce au forum Steampunk.fr. C’est un moment de joie et de respiration dans l’année. On y va pour se détendre, et partager sa passion de l’uchronie. J’ai eu la chance, avec l’association La Société des Libellules, d’organiser ce pique-nique de l’édition de l’été 2015 à l’été 2022. Généralement, il y a une quarantaine de personnes en costume présentes sur l’après-midi. Photo de groupe du pique-nique Steampunk de 2019 par Monsieur Strange C’est donc un événement notable et charmant dans la vie d’une petite association comme les Libellules, qui a à cœur de faire vivre la communauté Steam Parisienne (et proche banlieue). Le pique-nique de l’été 2022 a eu lieu il y a un mois, le 10 juillet dernier. Je voulais profiter de cet article de blog afin de vous partager quelques-uns de mes meilleurs souvenirs des pique-niques organisés avec les Libellules. Dans la catégorie Loisirs et activités uchroniquesLes tours en barque Je ne sais pas ce qui a poussé les membres du forum Steampunk.fr en 2009 à s’installer sur la pelouse au croisement des routes de ceinture du lac Daumesnil et Dom Pérignon**. Mais cet emplacement à de sacrés avantages : on est au frais sous les arbres, une fontaine à eau est à 10 mètres, et la location de barques est toute proche. Bref, un très bon choix d’emplacement. Il est de coutume, donc, comme vous vous en doutez, de rassembler quelques courageux gaillards et aventurières, et d’abandonner une petite heure sa nappe à pique-nique aux bons soins des Vaporistes restants. On forme des duos, des trios ou des quatuors, on désigne la personne qui ramera, et hop, on s’élance sur les flots. Les ombrelles, les éventails, et les gourdes sont les bienvenues à bord : le soleil peut parfois taper dur sur le lac. Et si l’on est particulièrement prévoyant, des gants pour les rames. Et une fois tous et toutes embarqués, le tour du lac peut commencer. C’est l’occasion de parler de façon plus sereine entre amis, de faire plus ample connaissance parfois. On s’amuse à s’aborder, à se remorquer entre barques. A s’arroser, aussi. Il n’est pas rare qu’une bouteille de vin vienne arroser le gosier, aussi. On fait coucou aux compagnons restés sur la rive, et aux divers passants, amusés de voir cette joyeuse compagnie en costume d’époque… Mais quelle époque, au juste… ? Les courses de théières télécommandées En 2014, des néo-zélandais ont eu la fantastique idée d’adapter des théières sur des voitures télécommandés, et de faire des courses avec. Le Splendid Teapot Racing était né. Cette activité est arrivée en France vers 2019 environ. Faire rouler des véhicules dans l’herbe n’est pas une mince affaire, et les batteries se déchargent très très vite malheureusement. Cependant, voir des Vaporistes amener leurs propres bolides, customisés par leurs soins est un véritable bonheur. Certains incrédules ne pensaient pas que c’était possible d’avoir une idée si farfelue, et découvrent que si si, l’activité existe bel et bien, et même qu’ils peuvent prendre la manette et faire vrombir les moteurs. Pour palier au problème posé par le gazon, il n’est pas rare qu’on positionne la piste sur les chemins de terre proches du pique-nique. Pour pimenter l’aventure, j’ai même cousu des virages et des obstacles sur des grands carrés de tissus : oserez-vous slalomez parmi les dentelles, ou affronter le terrrrrible virage de la mort ? Les règles sont moins strictes que pour une compétition officielle de The splendid teapot racing, on est là pour s’amuser et découvrir l’activité. Mais si besoin, les juges sont tout aussi corruptibles que pour d’autres jeux uchroniques… Des obstacles peuvent venir pimenter la piste... il n'est pas rare que les théières ne survivent pas à la course. Heureusement, nous avons des tanks télécommandés. Les siestes sur coussin poulpe Vous avez bien mangé, bien bu, la panse est bien tendue ? Vous avez pu vous amuser sur les barques, ou à faire des tours à votre théière à roulettes ? Parfait… C’est le temps de faire une petite sieste, à l’ombre des arbres. Depuis 2014, j’ai l’habitude de ramener un coussin ou deux, pour rendre le pique-nique plus confortable. En 2022, j’ai carrément ramené mon coussin poulpe. Oui, oui, vous avez bien lu. J’ai tricoté et cousu un coussin en forme de tentacule de poulpe, qui fonctionne comme un gros édredon, finalement. C’est juste parfait pour aller avec mon costume de steam-pirate, et prétendre que c’est la pêche du matin, ou un morceau du dernier kraken qui a voulu en découdre avec mon équipage. Le coussin poulpe en pleine action ! Mais généralement, les Vaporistes présents ont plutôt dit que ce tentacule était très confortable pour la sieste… Et c’est un plaisir de voir les amis se vautrer dessus. C’est aussi l’occasion (pour celles et ceux qui ne somnolent pas) d’aborder les travaux d’aiguilles (une autre de mes passions dans la vie), et surtout le côté DIY du steampunk. On peut aussi en profiter pour parler des animaux qui font partie intégrante du mouvement. Si vous avez un animal favori qui vous évoque le steampunk, je vous invite à en parler dans les commentaires. (il n’est pas exclu que je fasse un article de blog à ce sujet un jour). Animation immersive avec Aïz, Conscience 2.0 Une année, l'artiste Aïz est venu lors d’un pique-nique, et m’a subjuguée avec son animation immersive. C'est un conteur né, et le spectacle est très bien ficelé. A l’aide d’un casque audio, le spectateur est plongé dans une expérience musicale et théâtrale entremêlée d’une histoire de science-fiction, traitant de plusieurs sujets philosophiques, comme notre rapport à la technologie, notre rapport à l’inconnu ou au regard de l’autre, jusqu’à la condition même d’être humain. Entre poésie, slam, discours existentiels et militants, on partage pendant quelques minutes une histoire fabuleuse. L'avantage du casque audio : une immersion complète pour les participants à l'expérience, et pas de bruits intempestifs pour le reste du pique-nique... Si ce n'est les rires aux éclats ! Dans la catégorie CostumesLes ailes de Searsha Ce que j'aime dans un costume, c'est quand on peut identifier un personnage dans sa globalité au premier coup d'œil, mais aussi admirer la foultitude de petits détails quand on se penche un peu plus près. Les costumes mis au point par Searsha Mac Craft sont toujours impressionnants. Je vous laisse en juger par vous-même : Ce costume dans toute sa beauté et sa magnificence, porté lors d'un pique-nique Steampunk en 2017, et photographié par Erickrack Photographie J'ai interrogé Searsha sur le travail qu'elle a fourni sur ce costume : "Ce costume n'est pas du tout lourd car il n'y a finalement que très très peu de bois (la base et les baguettes) après les "membranes" c'est du tissu. Je ne me souviens plus combien de temps j'avais mis en tout, mais je me souviens que j'avais passé genre 3 jours sur les gravures des arabesques parce que j'avais une vielle Dremel de marque pas Dremel de chez Liddle en fin de vie avec une seule batterie, et que pour 30 minutes d'utilisation, il y avait 3h de recharge... Résultat je bossais réellement une heure par jour seulement... Pour ce costume, je me suis inspirée de plein de choses que j'aimais dans le Steam à cette époque. Y a juste deux choses auxquelles je tenais (et auxquelles je tiens toujours) : pas de sexy en mode révélateur du corps et un personnage féminin badass/actif. Pas passif genre une lady "juste" jolie. Y a des costumes de jolies ladys plus intéressantes que ça, je grossis le trait bien évidemment." Bref, ça tabasse, ça respire l'aventurière ou la justicière, genre Vega la magicienne. Une vraie ode aux récits de merveilleux scientifique des années 1900 : tout ce qu'on aime. Je profite de l'article pour féliciter une nouvelle fois Searsha pour le prix qu'elle a gagné pour son premier concours cosplay, avec son costume de Suki, dans la catégorie Armure. Vu la qualité de son travail, je pense que c'est le début d'une longue liste de prix gagnés ! The Frozen Joke et son Gyrocopter Je crois que j'ai un truc pour les costumes avec backpacks... Mais il faut avouer que j'étais obligée de parler également du Gyrocopter conçu par The Frozen Joke. Il faut se représenter la chose suivante : quand on se rend à un pique-nique, on est chargé : on a avec soi son panier à pique-nique, sa nappe, parfois sa crinoline... le tout en voiture ou dans des transports publics parisiens étroits et plein d'escaliers. Bref, un pique-nique, ça se mérite. Si on souhaite porter un costume hors-norme, il faut du temps, et une très bonne conception. Déjà, arriver à bon port et installer sa nappe de pique-nique est en soi une victoire. Et puis il y a des Vaporistes qui viennent vêtus ainsi : Au centre de l'image, entre ses comparses Searsha Mac Craft et John Sylar Eastwick, se tient The Frozen Joke, immortalisés par lgDAMSphoto Studio. Cette photo suinte la classe, avouons le. Autre photo du gyrocopter, cette fois-ci avec un kilt. Comme pour Searsha Mac Craft, j'ai interrogé The Frozen Joke sur son costume : " Ce qui m'a inspiré ? Entre autre les machines de De Vinci, les premiers avions et planeurs, le gyrocoptère de spirou et fantasio. Ce costume m'a pris une vingtaine de jours à réaliser. Il est entièrement fait main en bois et métal avec une paire de perceuse pour les moteurs. Le gyrocoptère est démontable pour le stockage et le transport. Les pales se plient en mode parapluie. Le tout pèse 12 kg sur la balance." Le Fantacoptère, une des inspirations pour le costume de The Frozen Joke Notons que ce costume a gagné la seconde place du meilleur costume homme au festival Asylum et la 1ère place de la course de jetpack. Oui oui, il a couru avec. LéOdini, le chasseur temporel - ou Time Hunter Pendant qu'on se paye du bon temps au pique-nique, certains chassent le temps. Littéralement. Pour le tuer, et le revendre, tel un chasseur de prime. Eh oui, car vous ne le savez pas, mais il y a un véritable business autour du temps perdu, du temps qui passe... et le temps, c'est de l'argent ! D'où le personnage conçu par LéOdini ! J'ai échangé avec ce Vaporiste très créatif pour vous en apprendre plus sur sa tenue... Du Steam, du kilt, un grand sourire : un costume nickel ! Ce costume veut faire plein de clins d'œil à la pop culture, ce dont les Vaporistes raffolent. LéOdini voulait faire un casque inspiré de Stargate, avec les armures des Gardes Serpents, et avoir son sac à dos soudé au casque. Un problème de mobilité s'est alors posé. LéOdini a donc conçu un nouveau casque, de façon à se déplacer avec plus de liberté. On est entre le casque d'astronaute et la carapace d'un animal étrange. Le sac à dos est un reste du premier prototype. Son arme, appelée "canon à temps indicateur de niveau d'histoire", est une référence au personnage de manga Cobra. Ce personnage est en effet équipé d'un canon de bras. LéOdini l'a agrémenté de plusieurs éléments qui bougent, qui ont une histoire à raconter et un aspect technique et technologie qu'il qualifie de "décarboné". Ainsi, quand des passants (adultes et enfants) lui posent des questions sur son costume, il en profite pour évoquer ce qui lui tient à cœur : un monde meilleur, plus respectueux de l'environnement. (Eh oui, ce type d'interaction est très efficace pour faire passer des messages - et ça sera peut être le futur sujet d'un article de blog). LéOdini avec son épouse Lady S - c'est cette dernière qui a conçu le bijou de barbe de notre chasseur de prime Le kilt et les chaussures sont une référence directe à Highlander. D'ailleurs, les chaussures ont été achetées spécialement chez une spécialiste des danses écossaises sur la route du festival anglais Asylum (dont nous parlions un peu plus tôt). C'est un des rares éléments de ce costume qui n'a pas été fait avec du matériel de récupération. LéOdini a privilégié des matériaux comme le cuivre, le laiton, le cuir... Pas de plastique pour ce Vaporiste, ou alors le moins possible ! Pour indication, ce costume a mis environ un an à être réalisé (avec un bon coup de bourre les trois derniers mois avant le festival Asylum). C'est le casque qui a pris le plus de temps. LéOdini doit juste revoir le confort des barres de cuivre qui sont posées sur ses épaules. Si vous voulez d'autres photos de ce costume (qui a gagné lui aussi un prix du costume, au festival Steampunk-Convention Echternach situé au Luxembourg), vous pouvez vous rendre sur le site internet de LéOdini ! Dans la catégorie Nourritures et douces victuaillesMax Lemon le Glacier Lors du pique-nique, le temps est généralement superbe. Voir, trop superbe. Il fait un peu chaud, on cherche à se rassasier et à se rafraîchir. Le soleil est haut dans le ciel. Et c’est là qu’on le voit arriver, canotier porté de côté sur la tête, habit blanc immaculé, avec une glacière : Max Lemon. Il nous a servi des glaces une bonne partie de l’après-midi, dans un service en verre du plus bel effet, en nous demandant si on voulait une lichette de vodka ou d’absinthe pour accompagner le parfum choisi. Max avait même pris avec lui un petit tableau noir, et mis une serviette sur son bras pour parfaire son personnage de glacier. Son stand un peu improvisé a bien évidemment été pris d’assaut, et les glaces n’ont pas eu le temps de fondre… Une idée superbe. Les crêpes flambées à l’absinthe de Herr Rizon Mettez dans l’équation des crêpes maisons faites la veille et ramenées de Lyon, de l’absinthe, un chalumeau, et un Herr Rizon qui sait ce qu’il fait*** : vous obtenez un délice total. Oui, pour ces deux derniers souvenirs il faut beaucoup de motivation et d’organisation, ainsi qu’un certain sens de la logistique. Mais c’est aussi ce style d’efforts qui fait qu’un pique-nique peut être exceptionnel, grâce à ses participants. L'astuce de Herr Rizon pour une pâte à crêpes sans grumeaux : mélanger le sucre avec les œufs en début de préparation, puis faire mousser ce mélange au batteur. Ajouter la farine d'un coup. Ensuite, on mélange et on ajoute rhum, arome, levure chimique et beurre fondu. On mélange la pâte de façon à avoir un mélange très épais mais homogène, sans grumeaux. Et là, seulement, on ajoute le lait, de façon à avoir une pâte très liquide. L’affiche imprimée pour le clafoutis aux cerises des 10 ans En 2019, avec la Société des Libellules, nous avions envie de marquer le coup pour les 10 ans des pique-niques. La date du 7 juillet était la plus favorable pour les agendas des organisateurs. D’après le calendrier républicain, c’est le jour de la cerise…. Le clafoutis à la cerise était donc tout indiqué cette année-là. Mais cela n’était pas suffisant à mes yeux. J’avais envie de plus ! Heureusement, à ce moment-là, je vivais non loin de Bercy. Le magasin Alice Délice a eu la bonne idée de s’équiper d’une imprimante alimentaire. J’ai donc pu imprimer sur une sorte de pâte à sucre l’affiche réalisée pour l’événement, afin de recouvrir le clafoutis. Cela change des « joyeux anniversaires » habituels. Oserai-je dire que c’était la cerise sur le gâteau ? Avec Colombe de Belgarde et Esther Cristol Petit bonus : les steam-câlins !Comme il est précisé au début de l'article, le pique-nique steampunk de la Société des Libellules est un moment d'échange et de rencontres. Des amitiés s'y forment, de beaux souvenirs se créent****, comme vous avez pu le voir au cours de cet article. (d'ailleurs, si vous êtes arrivé.e.s jusqu'ici, je vous remercie infiniment pour votre lecture). Si aujourd'hui, en période post-covid, cela peut paraître incongru, il n'empêche que le fait de tous se revoir, et de partager ensemble un steam-câlin est génial : en gros, on se prend dans les bras, et on crie "STEAM-CALIN" afin que les Vaporistes présents puissent venir se joindre à l'accolade. Je vous fais donc, cher lecteur, chère lectrice, un câlin virtuel digne d'un des meilleurs pique-nique ! Et vous, si vous avez participé à un pique-nique Steampunk, à Paris ou ailleurs, quel est votre plus beau souvenir ? Racontez-moi en commentaires ! * Un Vaporiste est un adepte ou un pratiquant du Steampunk. On peut aussi dire Steameur ou Steameuse.
** Le pique-nique a lieu chaque année à la même place depuis 2009, oui oui oui. *** Même entre grands enfants, on prend des précautions comme des adultes… **** j'aurais pu en citer beaucoup d'autres, sur 8 ans on a de quoi raconter : mais l'article était déjà bien long comme ça ahah... #steampunk #steampunkfrance #steampunkparis #steampunkfrancophone #steampunkblog #blogging #blogblogblog #culturesdelimaginaire #uchronie #rétrofuturisme #piquenique #piqueniquesteampunk #picnic #piqueniqueencostume #costumesteampunk #meilleurssouvenirs |
Mona LonguevilleForte de mes 10 années d'expériences dans le milieu Steampunk Francophone, je vous propose ici mes conseils et mon retour d'expérience de terrain. Archives
Avril 2023
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