Mona Longueville - Créatrice et Conseils en Steampunk
Bonjour, et bienvenue sur ce premier billet de blog. Je me fais appeler Mona Longueville, et après dix ans d’expériences et de pratique dans le milieu Steampunk Français et Francophone, je me suis dit qu’il était bon de parler de mon vécu du terrain.
J’ai occupé tour à tour différents rôles dans la communauté Vaporiste (tel est le nom que se donne les pratiquants francophones du Steampunk), ce qui me donne un regard que j’espère varié, concret et objectif sur les us et coutumes des habitué.e.s* de ce sous-genre de la Science-Fiction. J’estime que mes années de pratique me donnent une certaine légitimité pour écrire les différents articles de ce blog, qui porteront aussi bien sur : - le vocabulaire autour du Steampunk - la création de costumes (conseils, conception et réalisation) - l’organisation d’événements - comment donner une touche Steampunk à son mariage - Différentes inspirations et lectures qui m’ont plu Si d’aventure vous avez envie de répondre à mes articles, ou d’apporter des précisions, l’espace commentaire vous tend les bras : je vous lirai avec plaisir. Je me permets juste de rappeler que ce blog est le fruit de mes expériences personnelles, et comporte donc une part de subjectivité. Des erreurs d’approximations ou de formulations peuvent évidemment arriver. Je vous prie de bien vouloir m’en excuser par avance, en vous assurant que je ferai de mon mieux. Mon vécu J’ai commencé à m’intéresser au mouvement Steampunk en 2008, durant mes études en BTS Design Textile option Design Textile de l’ESAAT de Roubaix. J’étais à la recherche d’un thème pour un des dossiers à présenter pour les examens. Je suis tombée au cours de mes recherches sur la définition du mot Steampunk dans Wikipédia. Le terme m’a tout de suite beaucoup plu, mais ce n’était pas le cas de mes professeurs, qui en ont eu peur. Eh oui, le terme « punk » est toujours auréolé d’une ambiance libertaire et d’anarchie…** J’ai donc laissé le mot Steampunk dans un coin de ma tête jusqu’en 2010, 2011. A cette époque, les forums Steampunk.fr et French-steampunk.fr étaient déjà en ligne : la transparence du premier m’a convaincue à l’époque de m’inscrire. En effet, on pouvait lire « en sous-marin » les articles, sans être obligé de s’inscrire, ce qui permettait de se faire une idée de l’ambiance du forum. Je suis donc devenue un membre très actif de Steampunk.fr, au point d’aider à tenir le stand du forum à Japan Expo en 2012, et de devenir modératrice à un moment. Dans le même temps, je tenais à l’époque un blog BD qui s’appelait « La tête dans les rouages », et qui était inspiré par l’humour absurde et décalé des Monty Pythons, ainsi que par des suggestions des membres du forum Steampunk.fr. Ces BDs étaient aussi publiées dans le magazine « Le petit Vaporiste », conçu par certains membres de ce même forum. J’ai connu sur Lyon mes premières rencontres « IRL » ou « In Real Life », avec notamment une grande soirée en juin 2011 organisée par une association qui n’existe plus aujourd’hui, La Machina Vapora, ou encore les soirées jeux du magasin Ukronium. J’allais aussi à des événements sur Paris et en Province, profitant de l’organisation des soirées de l’association « Les Nuits Vaporistes », ou encore des fameux Steam-Tours, dont je parlerai bientôt, sorte de grands weekends organisés par les Vaporistes locaux dans leur ville, pour faire découvrir leur cité à des Vaporistes de tous horizons. Ensuite, je suis partie en Bretagne, du côté de Quimper, de septembre 2012 à fin 2013. J’ai profité de mon séjour dans les terres du bout du monde pour rejoindre la fabuleuse Breizh Steampunk Society, association alors naissante. Ma collaboration avec eux n’a pas duré très longtemps, mais l’esprit du Yoddle m’a marquée de la meilleure des façons. Je suis arrivée à Paris en 2014 : l’association « Steam Rocket », à l’origine des Steam-Tours, et Les « Nuits Vaporistes » s’éteignaient doucement. Avec des amis proches, nous avons décidé de monter une nouvelle association « La Société des Libellules », afin de reprendre le flambeau. Notre but était de créer des moments et des espaces de rencontres pour Vaporistes sur Paris et l’île de France, afin de faire vivre la communauté, et de développer son côté culturel. Nous avons notamment perpétué la tradition du pique-nique de début d’été au bord du Lac Daumesnil, grand moment de la vie Steampunk Parisienne. J’ai été Présidente de « La Société des Libellules » durant 6 ans, avant d’en être Secrétaire et Graphiste. Vous vous en doutez, j’aurai d’autres choses à raconter sur cette expérience associative. Pendant ce temps, j’ai aussi eu la chance de poser en tant que modèle photo pour différents photographes, afin d’immortaliser certains de mes costumes. J’ai pu ainsi être une automate oubliée dans un grenier, une Marie Curie uchronique, une Calavera plongée dans la dentelle, ou encore camper la célèbre Louise Michel dans le livre La France Steampunk, écrit par Etienne Barillier et Arthur Morgan. Et bien sûr, j’ai eu le plaisir de participer à différents festivals, comme Paris Manga, Geekopolis, Paris est ludique, le Salon Fantastique, en simple passante, ayant hâte de voir les amis en convention, et de soutenir ceux qui avaient leurs propres stands. En voilà pour la partie « d’où parles-tu, camarade ? ». Ma définition Autant vous dire que j’ai eu plusieurs fois l’occasion ces dernières années d’expliquer ce qu’est pour moi le Steampunk. Et j’insiste bien sur le « pour moi ». Ma définition est forgée par ma pratique, les échanges que j’ai pu avoir avec plusieurs Vaporistes de différentes régions, et aussi des précisions dans les termes, qui font partie des « codes » que l’on entretient, pour bien montrer que l’on est « initié », et pas un débutant. Je vais cependant vous délivrer ici, pour ce premier article de blog, la définition que je donne le plus simplement, quand un passant me demande la raison de mon accoutrement, ou qu’un ami me demande des indications sur ce loisir quelque peu hors norme. Le Steampunk est un sous-genre de la Science-Fiction. A la base, c’est une blague de trois auteurs, Tim Powers, K. W. Jeter, et James Blaylock à partir du terme Cyberpunk. Cette boutade est devenue un genre littéraire, puis a fait sa place dans le cinéma, la musique, le dessin… En gros, on se base sur les années 1870 à 1914, et on imagine ce que Jules Verne aurait pu faire s’il avait eu les capacités techniques et financières de réaliser en vrai ce qu’il a imaginé pour ses livres. On navigue entre l’ère Victorienne et la Belle Epoque, avec le Nautilus, et pour seule production d’énergie la vapeur. Le moteur à combustion n’a pas été découvert, l’électricité est parfois utilisée, balbutiante ou féérique. Car oui, le Steampunk peut contenir des traces de Fantasy… Mais principalement, il est ce qu’on en fait : on a un cadre de base, ces années 1900 fantasmées, avec une touche de rétro-futurisme et d’uchronie. Après on s’amuse avec les règles. La seule limite, c’est notre imagination. Et la taille de notre maison pour créer des choses. On peut écrire, on peut coudre, on peut filmer, faire du jeu de rôles… Le Steampunk pour moi c’est aussi un moyen de s’éclater, de s’évader par la pensée ou par la force du groupe qui cherche à s’amuser… Mais de façon plus réaliste c’est aussi une façon de s’intéresser à l’écologie, par le biais du Do It Yourself. On apprend à faire, à réparer, à réutiliser, bref à consommer autrement. Voir à ne plus consommer du tout, via l’échange, la récupération, la transmission de savoir de façon bénévole. Et ce que je trouve adorable, c’est que, malgré la longueur de cette définition, et du vocabulaire parfois ardu (uchronie… ? rétro futurisme… ?) les gens restent accrochés, et s’intéressent réellement. Ils posent des questions, cherchent à aller plus loin. Car le Steampunk a cette petite touche de fantaisie, qui permet un moment d’oublier le monde indélicat et violent qui nous entoure. Ce mouvement nous rappelle l’inventivité et la poésie qui réside en chacun de nous, qui nous fait sortir du sacro-saint « Métro Boulot Dodo » en montrant qu’un autre monde est possible. On part d’une simple question « Excusez-moi, mais pourquoi êtes-vous habillée comme ça ? » pour aller vers des sujets plus profonds, ou au contraire très légers, et emmener avec nous, dans notre sillage, de nouveaux Vaporistes, qui nous rejoindront peut-être en convention, ou plus simplement, qui demanderont à leur libraire un ouvrage qui leur rappelle les étranges personnages croisés dans un bar, un musée, ou au bord du lac Daumesnil… Car pour moi, c’est cela aussi le Steampunk, un échange, le partage d’un rêve, et du partage tout court. * Ce blog sera rédigé le plus possible en langage épicène, et parfois en utilisant le langage inclusif, pour des raisons évidentes de militantisme : le Steampunk que je connais et défends est pour tout le monde, avec des valeurs progressistes, malgré l’époque sur laquelle ce mouvement est basée. ** Je reviendrai bien sûr sur le terme punk plus amplement dans un prochain billet. #steampunk #steampunkfrancophone #steampunkfrance #sciencefiction #culturesdelimaginaire #SF #steampunkblog #steampunkfr #blogging #costumesteampunk #steampunkdéfinition
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